En matière de gestion de projet, plusieurs approches sont possibles. Nécessaire pour garantir le respect des impératifs de coût, de délai et de qualité, le choix d’une stratégie en amont de la réalisation du projet ne doit pas être négligé. Ces dernières années, la mode est à l’agile, devenue même la méthode préférée des développeurs. Pourtant, chaque projet étant unique, une approche classique reste tout de même à privilégier dans certains cas. Et pourquoi ne pas « mélanger » les deux ? Parfois inconsciemment appliquée, la gestion de projet hybride peut-être choisie comme une méthodologie à part entière et assumée présentant de nombreux avantages. Voici 3 bonnes raisons d’envisager cette pratique émergente.
1. Opter pour une méthodologie de gestion de projet plus adaptée au contexte et aux objectifs
De nos jours, deux approches sont principalement utilisées : la méthode classique, appelée « waterfall » (en cascade), séquentielle ou encore prédictive, ainsi que la méthode agile.
Pour rappel, la méthode en cascade privilégie un cadrage précis en mettant l’accent, en amont du projet, sur la planification, le tout de façon intelligemment structuré. Le déroulement du projet se fait ainsi de façon linéaire, par phases, validées les unes après les autres, laissant peu de place à l’improvisation et aux changements. Cette approche a notamment comme avantage pour le client d’être rassurante en terme de budget et de délai. De plus, il se voit livrer le produit conforme au cahier des charges préalablement et clairement défini. La pratique de cette méthode s’accommodera sans problèmes à un projet initialement bien structuré.
A l’inverse, la méthode agile repose sur un principe de réalisation de projet adaptatif et itératif, en étroite collaboration avec le client tout au long de son élaboration. Plus souple, elle convient particulièrement aux projets plus longs et plus complexes, ou encore non complètements définis, car elle permet de gérer les imprévus et les besoins d’évolution du produit. Résultat : les équipes collaboratives sont plus autonomes, la livraison au client se fait plus régulière, plus rapide et optimisée. En contrepartie, cette stratégie peut entraîner une précipitation et un égarement quant aux besoins initiaux du client. De plus, la flexibilité qu’elle offre peut devenir source de tensions si les itérations et les retours client s’avèrent trop fréquents.
Dès lors que l’on constate que ces deux approches ont chacune leur lot d’avantages et d’inconvénients, il est facile de comprendre l’intérêt de les combiner. C’est là que la méthode hybride entre en jeu. Elle va permettre d’équilibrer au mieux le projet en définissant, non pas de façon globale, mais phase par phase, le mode de développement le plus pertinent à adopter en fonction du contexte et des objectifs.
2. Tirer le meilleur des deux stratégies de gestion de projets habituellement utilisées
Même s’il n’est pas possible de dire précisément les étapes à suivre pour adopter cette méthodologie hybride (justement parce qu’elle doit s’adapter de façon unique au projet concerné), nous pouvons néanmoins conserver les plus avantageuses, directement extraites des approches classiques et agiles.
Par exemple, d’une manière générale, il sera bénéfique de proposer au client des livraisons partielles et assez régulières, ceci dans le but d’anticiper les problèmes et l’évolution de la demande du client. Cela maximisera également le retour sur investissement. Mais, s’il y a bien un point à ne pas négliger dans son programme, c’est ce que l’on doit faire en premier dans sa gestion de projet. Je parle ici de s’assurer de la bonne compréhension dès le départ des besoins primordiaux du client. Cela s’avère précieux afin de garder en tête le bon fil conducteur. Il en va de même pour le budget et le délai. En effet, rares sont les entreprises qui donneront carte blanche sur ces deux « détails ». Suite à cela, il s’avère important de structurer a minima le projet en déterminant les phases et les tâches principales qui doivent en découler. Vous l’aurez compris, le cadrage reste important.
Enfin, il ne faut pas négliger l’importance des équipes collaboratives et leur implication dans ces choix. Il est recommandé d’assurer une bonne compréhension de la stratégie prévue et de s’assurer que toutes les ressources humaines nécessaires sont opérationnelles.
3. Bouleverser ses (mauvaises) habitudes en matière de gestion de projet
Il est souvent constaté de nos jours qu’une méthodologie de gestion de projet prédomine au sein d’une entreprise. Question de culture, d’habitude ou de formation, nous sommes tentés de nous approprier une pratique et de l’adopter systématiquement. Cela peut avoir comme répercussions négatives, des solutions inadaptées, et l’oubli, à la longue, des fondamentaux.
Pourtant, se diversifier présente des avantages non négligeables. Chaque méthode étant spécifique, il est intéressant de prendre le temps, pour chaque projet, d’étudier laquelle sera la plus adaptée. Le rendement n’en sera que meilleur, autant pour l’entreprise que pour le client.
Il est également toujours bon de revoir les bases et d’apprendre de nouvelles pratiques. La gestion de projet hybride peut se révéler être un bon compromis pour mettre d’accord ceux qui ne jurent que par les méthodes agiles et à contrario, ceux qui sont adeptes des méthodes classiques. Elle peut même être un bon début d’apprentissage de la solution opposée à celle que l’on a trop pris l’habitude d’utiliser.
Au final, gestion de projet classique, agile ou bien hybride : toutes se valent. L’important étant de trouver et d’opter pour celle qui sera la plus efficace en fonction du projet que l’on s’apprête à mener à bien.
Bel article, je l’ai partagé avec mes amis.